Bord de route

Epuisés, bourrés et bredouilles, Jocelyn et moi sommes sur le chemin du scooter pour rentrer à la maison après une nouvelle nuit entière de fête. Il est 5 ou 6 heures du matin, nos pas sont lourds, nos mines fatiguées, notre discernement altéré.

A quelques mètres du scooter, nous passons devant cette fille assise à l'entrée d'un parking. Lorsque Jocelyn l'invective sans réel espoir mais comme pour être sûr de n'être passé à côté d'aucune opportunité, elle nous explique qu'elle a perdu sa copine au milieu de la soirée et que cette dernière a les clefs de la voiture, toujours garée à son emplacement de départ.

Jocelyn est vraiment quelqu’un de bien. Il a le coeur sur la main et est toujours prêt à aider son prochain. Surtout quand le prochain est une prochaine et qu’elle incarne l’espoir d’une soirée qui finit en beauté. C’est donc tout naturellement qu’il lui propose que nous l’accueillions chez nous pour la nuit et que nous la déposions chez elle le lendemain à la première heure

Elle est française comme nous et nous lui inspirons confiance.

La pobre chica acepta la invitación y se desliza entre Jocelyn y yo en su scooter, como un preámbulo a los acontecimientos. La pobre chica o la afortunada, depende de dónde se coloque. Hay que decir que no es realmente el tipo de niña por la que seremos arrestados en un tiempo normal. Elle n'est pourtant pas laide, elle a même de très jolis yeux, de plutôt belles formes et une poitrine généreuse. Mais elle n'est pas attirante pour un sou. La forma en que está vestida, su manera de hablar, el hecho de que la hayamos "emboscado" en la calle y, sobre todo, el olor que se desprende de sus zapatos cuando se retira de la casa nada más llegar, no son puntos a su favor.

Tout ça n'est pas passé inaperçu auprès de ce vicelard de Jocelyn qui nous souhaite bonne nuit et va se coucher dans la chambre où dort notre pote Dan, en me laissant gentiment partager le canapé-lit du salon avec notre invitée de dernière minute (qui me rejoint après avoir tout de même pris le soin de prendre une douche).

L'enfoiré quitte le navire à la première difficulté et me laisse seul avec la fille qu'il a lui même ramenée à la maison. Nul besoin de se parler pourtant pour savoir lui comme moi que nous nous dirigions initialement vers un plan à trois qui allait prendre forme sans aucun doute. Nous n'en sommes pas à notre coup d'essai, nous savons comment ces histoires se déroulent, nous connaissons leur évolution, leurs éventuelles barrières, les manières de les sauter et leur dénouement. No hace falta decir que se trata de un "trabajo" de equipo, no de un uno contra uno. L'attrait physique d'un coup d'un soir n'a que peu d'importance lorsqu'il est vécu entre copains et qu'il vient écrire une nouvelle page au livre de notre amitié.

Il faut dire que Jocelyn vient de passer plusieurs jours de baise intense avec une américaine rencontrée quelques jours plus tôt à Athènes, qu'il sait que les plans à plusieurs ne sont pas ma tasse de thé et que ces vacances n'ont pas été glorieuses pour moi en termes d'épanouissement sexuel. Il me dira le lendemain avoir voulu être sympa avec moi et me laisser tranquille avec elle. Soit... Je préfère ne pas m'étendre ici sur le personnage, il faudrait pour cela un livre entier.

Épuisé, je me couche donc sans grandes ambitions pour notre nouvelle amie et m'apprête à m'endormir paisiblement. Manifestement pas très intéressée par cette version de l'histoire, c'est avec une pointe de provocation qu'elle me fait part de son soulagement de constater que nous n'allions pas " lui faire de mal ". J'ai beau être fatigué, je ne peux raisonnablement pas laisser passer une telle réflexion. Et puis j'ai ma part de sensibilité moi aussi. La pauvre fille a dû joyeusement s'imaginer que nous nous occuperions tous les deux d'elle pendant des heures, il serait indécent et très impoli de la laisser ainsi. Je m'exécute donc. Pendant 7 minutes... Certainement loin des espoirs qu'elle plaçait en nous mais suffisant pour que je considère avoir fait ma part du travail, lui tourne le dos et m'endorme sereinement.

En bons gentlemen, nous l'avons déposée le lendemain comme promis, sans échange de contact ou perspective de nous revoir. Elle nous remercia pour les services rendus avant de disparaître à jamais dans la chaleur de Mikonos.

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